lundi 30 mai 2011

Iran : je ne viendrais pas te voir

Avant de partir, je ne savais pas vraiment ou j allais. J avais une breve idee, mais il s est avere que finalement j ai change mes plans.

Apres l Asie, je voulais m envoler vers une autre culture, une civilisation differente :  le moyen / extreme-orient en commenant par l Iran. En refaisant un enieme visa pour la Thailande, je m appercois que j ai un tampon d Israel...Or quand on a un stamp Israel, impossible de renter en Iran ( et inversement). Ces 2 pays ne sont pas vraiment copains copains. Bien sur, il y aurait la solution de me faire faire un nouveau passeport a Bangkok, mais c est 7 a 15 jours d attente surt et surtout environ 100 euros.

Tant pis je vais changer mes plans... Je sais pas trop ou ni quand. We'll see.

dimanche 29 mai 2011

Bilan Laos

On passe la frontiere Laos - Thailande en bateau. C est dingue comme a quelques kilometres de distances, tout est different.


Cote Laos : les routes sont defoncees, les maisons sont en bois et ont des toits de toles,
Tu arrives cote thai, tu sens que c est un pays beaucoup beaucoup plus developpe : route bitume nickel, Internet est partout, telephone tactile colle a l oreille, la bouffe est bonne et pas cher.


Une simple riviere les separent, mais on sent qu on change de pays.




Le Laos alors, c est :
- le pq sur la table toujours la
- le laolao jamais bien loin
- des paysages magnifiques avec ses reliefs, ses montagnes, son mekong, une nature vraiment belle et simple.
- y a quand meme des gogoles qui voyagent... certains irrespectueux des coutumes de la population et se croyant un peu tout permis
- c est plus cher que ce que je pensais : surtout la bouffe x2 vs Thailande et beaucoup moins bon, idem pour les transports et l accomodation.
- Enfin un pays ou on a droit a la paresse. Le laostyle est tranquille !! je kiffe. Un proverbe qui image leur maniere de vivre : Les cambodgiens plantent le riz, les vietnamiens le récoltent, et les laotiens l’écoutent pousser
- Une des rares fois ou j ai eu 2 millions entre les mains (mais bon de kip. 2 millions = 180 euros)
- la fete de l eau, faire la fete avec les laossiens
- le Laos : pays le plus bombardes au monde (pendant la guerre du vietnam)
- Vientiane, la capitale la moins capitale que j ai vue
- des clopes a des prix defiants toute concurrence (0.25 cents d euro le paquet)
- on y trouve des baguettes, du nutella, de la vache qui rit et des laotiens qui jouent hyper bien a la petanque
- dans les bus, quand il n y a plus de place, il y a toujours une solution ! On mets des chaises en plastique entre les sièges !
- impression que le Laos est moins pauvre que le Cambodge (mais c est un simple ressenti)
- les laossiens sont tres agreables et accueillants, un peu plus reserves que les cambodgiens au premier abord, mais apres 2/3 lao lao .... Un autre proverbe que j aime bien "Au Laos, si les gens sont si calmes, c'est parce qu'ils écoutent le riz pousser " 
- pays authentique
- le sticky rice ( mmmmh trop bon)
1 mois c est beaucoup beaucoup trop court

Ras le concombre

Je me dirige vers le village de Vang Poukha (voir ici sa situation sur la carte)  pour quelques jours. Ce sera ma derniere etape avant d atteindre la thailande.

Je suis dans un bus local et on peut dire que c est l un des trajets les moins agreables que j ai pu faire... J ai prefere les transports ou on etait compresse a 25 dans un mini-van, j ai prefere les trajets ou tout le monde vomissait dans le bus, j ai prefere les trajets ou je mourrais de froid ou bien ou bien de chaud, j ai (limite) prefere les transports ou quelques petits inconvenients gastriques s etaient invites incrustes....

Tout se passait bien dans mon ptit bus, jusqu au moment crucial, je dirais plus jusqu qu lieu crucial. Notre bus s arrete, et sur la route de nombreuses vendeuses de ....CONCOMBRES. Du coup, tout le monde sort s en acheter !!! Nous sommes dans le village de production du concombre !!! (ceux qui me connaissent bien savent que j ai en horreur le concombre, son gout, son odeur, bref le concombre)

Notre bus repart, tout le monde en train de croquer avec entrain et gourmandise dans son concombre, du coup des effluves (pour ne pas dire puanteurs) s incrustent au creux de mon nez... Et ils sont gentils les laotiens, ils m en  proposent... Le trajet dure encore 2/3 heures mais ca me parait tellement plus long !! 

Qui aurait cru qu un jour, le concombre aura ete un de mes compagnons de route ? Le pire que j ai jamais eu.

Et please, ne me dites pas que le concombre n a pas de gout ou pas d odeur ! :)


dimanche 15 mai 2011

les villages akka, ca se merite !



Apres ces 2 jours de bateau et un peu de bus sur une piste defoncee, nous arrivons enfin a Phongsaly, village perche dans les montagnes.  Je me crois en Chine : restau avec de la bonne bouffe chinoise (j etais un peu malheureuse au Laos, la bouffe est pas extra extra), panneau en chinois .... Au marche, je percois quelques minorites ethniques assez semblables a celles que j avais vu au Yunnan, en Chine. C est assez normal, puisqu on est a seulement quelques kilometres de la frontiere. 

Phongsaly n a rien de phenomenal en soi, mais j aime son atmosphere de village... Il y siffle un petit vent frais, j ai meme besoin d un pull. Il y pleut a averse, j ai besoin de ma cape de pluie, mais bien evidemment je l ai oubliee a ma guesthouse. Je squatte donc le resto, en regardant la pluie tomber, en attendant la pluie s arreter. Le lendemain, je pars avec Alex, Simon et une anglaise faire un trek dans les minorites Akka. J ai bien hate... Une fois la pluie stoppee, je me trace dans l obscurite a ma guesthouse. Je ne sais pourquoi je n allume pas ma lampe frontale, alors que je ne vois pas grand chose. Du coup, a 2 metres de ma guesthouse, je tombe dans un egout !!! Je l avais pas vu... Quelle co...... Pendant quelques minutes, j ai la tete qui tourne et j ai sacrement mal au genou et la cuisse droite. J espere que ca ira demain pour le trek... Ma jambe me lance, j arrive pas trop a dormir.

Debout a 5 h, nous rejoignons notre guide a Boun Tai apres 3 heures de bus. On se tape encore 1h30 de tape cul pour atteindre Mouchi, village d ou nous allons commencer notre trek de 3 jours. 
On dejeune chez le chef du village un excellent repas, avec bien 2 shots de lao lao. C est la coutume quand il y a des invites. Ils aiment surtout s en foutre plein la panse :) 

Cette premiere journee de trek ne fut clairement pas evidente. 4 heures de marche sous la pluie, ca montait tout le temps, c etait hyper glissant, on luttait contre les sangsues (surtout au debut), je me suis vautree la g..... au moins 5 fois, mais c etait juste magnifique de traverser cette jungle, les sommets sont baignés  dans les nuages et l'humidite. D ailleurs, la teneur en humidité plonge tout le decor dans une brume ou tout devient aqueux. Les oiseaux et les insectes nous font la joie de ces cris assourdissants telles des perceuses. 


Sous la pluie avec Boulett notre guide, alex, simon et imagene

paysage sous la brume



On arrive enfin et dans la nuit au village de Akka Eupa. Je suis bien contente d arriver. On se fait une inspection du corps pour voir ou les sangsues nous ont bouffes. C est Simon qui gagne, il a ete bouffe de partout, ces chaussettes sont pleines de sang. Allez un petit coup de lao lao et on oublie ca ! Au diner : poulet, riz gluant, bamboos,  herbes des montagnes avec une petites sauce aux epices... Excellent repas et ensuite dodo bien meritee. 


Mission : detection des sangsues

 Le lendemain,  a jeun au reveil, on commence par quelques shots de lao lao. C est vraiment pas mon trip. Pour moi, ce sera un shot de lao loa, une poignee de riz pour faire passer le gout.

Petit dej au lao lao

Le village ou nous sommes est seulement atteignable a pied. Ici, il n y a ni velo, ni moto, ni voiture. Les cochons, les poules, les chiens se balladent entre les huttes en bois recouvertes de toits en paille. La tribus akka est un peuple animiste qui vivent hors du temps et de la societe moderne mais seulement avec la jungle et les esprits. Dans le village ou nous sommes, seuls 2 hommes peuvent lire et ecrire. Les gamins fuient notre passage.Les femmes et les enfonts sont encore habilles en costume traditionnel. Les femmes sont vetus de vetements sombres avec quelques pieces de tissus colores tisses par elles-memes, avec une coiffe en métal ornee des pièces et quelques perles. Elles sont tout simplement magnifiques. Ces femmes akkas qui se promenent les seins a l air debordant de leurs tuniques avec un bebe s agrippant a leur teton ou bien drape dans le dos est un cliche tout a fait realiste dans cette partie du Laos. Il est delicat voire difficile de sortir la camera. 


femmes akkas nous zieutant


village ou nous sommes restes la premiere nuit




Avant de commencer a marcher, notre guide nous dit qu il y a une ceremonie pas tres loin. On est tous motivee pour y aller. C est pas vraiment une ceremonie, c est en fait une sorte de fete avant la ceremonie. Tout a pretexte a sortir la bouteille et a se bruler la langue ! On se retrouve assis a la table des hommes du village, alors que les femmes et les enfants sont en retrait juste a cote. Et leur hospitalite est a la hauteur de ce que j ai souvent connu au laos : on nous offre de la nourriture, 3 shots de lao lao (que j ai vraiment du mal a boire), ils font tourner la water pipe (bang en bambou dans lequel il mette du tabac). 


A la table des hommes

Les femmes et enfants a cote

waterpipe

A table


Je quitte cette ceremonie avec un petit tournis. Je ne me sens pas hyper efficace pour affronter la marche qui nous attend. Pour moi, c est definitivement fini le lao lao. J en bois plus, c est decide ! Et la rando s avere effectivement tres difficile : que de la montee sous la chaleur avec 5 shots dans le ventre. J en c... grave! Mais bon, je sais que c est lorsque c est difficile qu on apprecie le plus. Bon sur le moment je ne le pense pas vraiment.  En plus, a un moment donne, on descend un chemin qu on doit remonter car le guide s est plantee de route.... grrr

L apres midi et le jour d apres, le trek me parait beaucoup beaucoup plus facile et je suis toujours beate devant ces paysages et ces tribus. C est toujours la meme chose, il me semble que les femmes bossent durs et les hommes un peu plus tranquilles quand meme. Les akkas ne vivent vraiment avec rien: riz, eau et ce que leur offre la nature mais  c'est une misère joyeuse qui émane de ces villages. 

sans la pluie et la brume : un autre charme

Petit chemin facile !! 


squattage de la place du village

femme qui est en train de tisser




samedi 14 mai 2011

J ai mal au ....

Je quitte Muang Ngoi en direction de Phongsali, petite bourgade a l extreme nord du Laos, pas tres loin de la Chine (voir ici ou est Phongsali).

Pour y acceder, on se tape 2 jours de bateau... C est beau mais ca fait mal au c.. d etre assis sur ces minis planches en bois.....




Sous la pluie

ou sous le soleil


Je me fais toujours avoir...

Je rejoins Muang Ngoi apres 5/6 heures de bus depuis Luang Prabang et 2 heures de bateau. . Ce village souffre d’ailleurs de son succès auprès des voyageurs malgree une situation bien retirée, accessible seulement en boat, une seule rue de terre battue et des ghest houses de chaque côté de la rue.  Tant pis, mais bon en ce moment y a pas trop de monde (debut de la saison des pluies). Je fais mon autiste, je me prends un bungalow la ou il n y a pas trop de monde. 

De toute facon, mon programme est simple: rando dans les environs a parcourir les ricefields et 2 petits villages. 

Sur le chemin, je croise des villageois qui vont ou reviennent des champs. 






Au premier village, je croise un jeune homme avec sa petite fille. Il me raconte qu il a travaille pendant quelques annees a Vientiane et qu il ne veut plus y retourner.

Conversation :
"J ai travaille a Vientiane [capitale du Laos] pendant quelques annnees. C est dur la ville, il faut tout payer meme l eau !!  Finalement, je suis revenu a mon village natal. Ici si je veux boire, je vais au puit. Si je veux manger, je vais pecher et je prends le riz dans les champs. Je me suis construit une maison avec le bois d ici et je suis le plus heureux !! Je ne veux plus retourner a la ville, ca m a trop stresse pour rien. Le seul luxe que je je me suis permis, c est d avoir ete l un des premiers du village a avoir l electricite. On ne le mets que le soir pendant 2 ou 3 heures. Ca m a coute 2 millions de kip (environ 175 euros), c est beaucoup d argent, mais je suis quand meme content. Ici j ai tout ce qui me faut, que demander de plus ?"



Apres ce village, je me dirige vers un autre village qu on m a conseille. Mais je me fais rapidement stopper a une maison ou on m invite ... Bien sur je ne refuse pas, j aime bien etre avec les locaux... Mais je me fais toujours avoir au Laos. Les gens sont tres tres polis :) A chaque fois, ils offrent un euh plusieurs verres de lao lao (alcool de riz hyper fort). Et difficile de refuser... Je partage donc ce moment de convivialte avec eux et repars vers mon village car il est deja tard et bizarrement, je marche moins vite au retour... Je me fais toujours avoir.... Surtout au Laos....




mercredi 11 mai 2011

Chacun son truc : une ville zen, une autre beauf et la derniere religieuse

La triplettte ! Apres le sud du laos, je vais a la decouverte de 3 villes et de ces environs.

Ventiane, la zen

Je me dirige vers la capitale du Laos, Vientiane, a bord d un bus couchette aux allures de discotheque. A l interieur du bus, il y a des lumieres dignes d une boite de nuit de campagne : vert, rouge, jaune qui clignote a vive allure. Ca ne m empeche pas de dormir comme un bebe. J y retrouve 2 autres backpackers rencontres a Pakse et aux 4000 iles. Une fois notre guesthouse trouve, on enfile des velos pour visiter cette capitale vraiment vraiment tranquille, clairement pas busy. C est une des capitales les moins nerveuses que j ai eu l occasion de voir. Elle reflete bien le caractere de sa population. Visite de l arc de triomphe local, quelques temples, petit apero au bord  du mekong qui est d ailleurs presque a sec.

Dans le bus pour Ventiane : allure de discotheques avec des photos de voiture partout

L arc de triomphe. Si si !!!

Vu de l arc de triomphe

Apero au bord du mekong


Vang Vieng : l autre monde, celui des beaufs

Le trajet de Vientiane a Vang Vieng dure environ 8 heures. Les dernieres heures du voyage sont magnifiques, on est entoure de montagnes verdoyantes. Ca fait du bien aux yeux de voir un peu de relief ! J arrive enfin a Vang Vieng. 


On m avait prevenu. C est bonde de falangs (blancs). Le centre du village est compose de restaurant, de bars, de magasins pour touristes. Il y a ces jeunes touristes qui sont avachis devant des televiseurs avec un son a tue-tete en train de mater de vieux episodes de friends. Y a pas moyen que je me trouve une guesthouse dans le centre. Je veux m excentrer, je vais faire mon autiste, je ne me sens pas dans mon environnement. Je decide donc d aller de l autre cote de la riviere. Apparemment, il y a des bungalows plus calmes la bas. Un mec me demande des tunes pour traverser le pont afin de rejoindre l autre rive. grrrr y a pas moyen ! je boycotte. Je continue de marcher avec mon backpack lourd (je comprends toujours pas pourquoi il est aussi lourd...) en plein cagnard et je trouve finalement un petit pont gratis pour aller de l autre cote. Mais toute peine merite salaire, je me trouve un petit bungalow entoure d un jardin, vue sur les ricefields et les pics.

Vang Vieng est connu au Laos pour son fameux tubing. Le concept est le suivant : tu descends la riviere dans une bouee, a moitie a poil, tu t arretes au « bar » avec musique a donf le long de la riviere et tu te bourres la gueule... Et la il y a des shorts a fleurs, des minettes a moitie a poil, des mecs bedonnants avec leurs beerlao a la main en train de gueuler a tue-tete et se vautrer dans l eau. Donc dans la ville, on peut voir bon nombre de gueule toute rouge par le soleil et qui ne marche pas droit. Franchement, c est vraiment le genre de truc qui ne m attire pas ! ( Est-ce que je me fais vieille ?). Mais c est surtout que je ne trouve pas ca tres respectueux de la population. Quelle belle image doivent avoir les laotiens des touristes ! C est vraiment decale par rapport a leur culture !! Il y en a qui viennent au Laos rien que pour faire ce tubing. C est hyper celebre et hyper beauf. J en entends parler depuis que je suis arrivee en ASE.

De mon cote, je me suis eloigne des « tubeurs » et me suis ballade a pied et a velo, a m arreter dans des grottes, ou on rampe dans l argile, lampe frontale de rigueur sinon on ne voit rien. D ailleurs, je crois que je deviens claustro, j aime definitivement pas etre dans une endroit confine, noir... Je m’arrete au detour des lagons, contempler la riviere d ou s echappe une chaine de rocs et de collines. Bref tout ca est tres buccolique. Je me suis fait plaisir et ai fait une journee d escalade dans ce magnifique decor. A la fin de la journee, je vous raconte pas l etat de mes bras, impossible de tenir un guidon apres !! Le soir je dors comme un loir.


Notre moniteur : a la cool. A la lao quoi !



Dans les grottes : on rampe... bouh



On ne peut pas refuser un lao lao dans les villages !




Luang Prabang : la magnifique (mais un peu trop de touristes)

La route entre Vang Vieng et Luang Prabang est magnifique. Je suis scotchee a la vitre du bus. Luang Prabang est l ancienne capitale du laos et est classee au patrimoine mondial de l unesco. Elle est composee de dizaines, dizaines de temples. C est, on peut le dire, un des tres haut symbole du bouddhisme. Chaque matin vers 6h du mat, on peut assister a la tradition de donation aux moines qui passent le long des maisons pour récolter la nourriture. Et ils en ramassent beaucoup. Je me demande de ce qu ils font de toute cette bouffe. Est-ce que ce n est pas gache ? La moitie des donateurs sont des touristes, ce qui me gachent un peu ces offrandes soit disant traditionnel...










la petanque : sport national au laos