jeudi 13 janvier 2011

Comme une odeur de campagne qui flotte dans l air...

Apres 45 min de trajet depuis le principal village, le mini van me depose au bord d un chemin en me disant que ma guest house est en bas… Il est 18 h, de la brume partout, le chemin est glissant et je suis crevee de mes 8 h de bus.

Autant vous dire que je n exaltais pas de bonheur. Y a des moments comme ca… Je descend au pif dans un dédale de ruelles ponctues de bouses de buffle, de marres boueuses... Je croise des gamins et leur montre mon papier ou est ecrit en chinois le nom de ma GH. Ils m y conduisent assidument. Ils sont bien ces gamins, bien obeissant :)  J arrive pile poil pour le diner. L ambiance est chaleureuse, il y a une famille Hollandaise, 2 americains et des Hong Kongais. La bouffe est hyper bonne et le gerant de la GH completement barre. Ils m informent que depuis 2 jours, il y a de la brume partout donc c est pas top pour se ballader et on voit pas grand chose… Fuck.

Le lendemain matin, je prevois  de faire grass mat, car avec mon bol, y aura encore de la brume. Et comme disent mes hotes, la nature est plus fort que l etre humain ;-)
A 8 h, le gerant barre vient me reveiller en criant,non, rectification en gueulant "Linda il fait beau, leves toi". J adore quand on me reveille en douceur comme ca... J emerge donc du lit, de mes 3 couettes et decouvre ces fabuleuses rizieres (que je n avais pas pu voir la veille) par un froid vivifiant. J apprecie la vue avec un petit dej de ouf, ce qui ne gache rien.

Je reste vers le petit village de Duoyishu pendant 4 jours ( au lieu d initialement 2 jours), mais la famille est vraiment sympa, la guest house idealement situee ( vue directe sur les cultures de rizieres)... Je m y sens comme a la maison  ! Le village ou je suis est compose de grandes maisons. Le gars de ma GH me dit que certes, les habitants ont de tres grandes maisons, mais qu il n y a rien dedans. Les gens ici sont apparemment assez pauvres.


Pendant ces quelques jours, je me ballade de village en village, vais sur le marche, me promene au coeur des rizieres (un peu casse-gueule quand meme) a la rencontre des paysans, me fait inviter a manger par des locaux, bouquine sur mon rocking chair face face a ce magnifique tableau. Un de ces moment qu on aimerait faire durer...









L endroit est quelque peu touristique, mais le sera sans doute encore plus lors des prochaines annees. Les autorités locales sont en train de développer ce tourisme : ils construisent malheureusement de grosses plates-formes en béton pour accueillir les touristes. Et bien sur en leur demandant un droit d entree. Je pense a ces paysans qui entretiennent ces rizieres si durement... Quelle part auront-ils ? Sans doute pas grand chose...
Le matin de mon depart, j admire une derniere fois le lever du soleil sur ces rizieres, l'eau s'évapore des terrasses pour former des nuages... Allez, faut bouger, je remonte ce petit chemin qui desormais me parait familier, pour atteindre la grande route. J attends mon bus ....