samedi 13 août 2011

la campagne et montagnes roumaines, c est le pied


Apres quelques jours de glandouille pres de la mer noire, une decouverte furtive de bucarest (plutot by night que by day), une premiere approche de la fameuse region Transylvanie a Brasov, je débarque dans un petit village nomme Viscri. Je tombe littéralement sous le charme de ce petit bled ou il y a juste une grande rue de terre battue entouree de ces magnifiques maisons et ou seulement une trentaine de famille vit.

Ici, c est comme si le temps s’était arreté. Je me pose a la terrasse de ma pension et j ai un théatre a ciel ouvert devant moi : cariole de chevaux qui passent, les vaches qui rentrent de paturage, les gypsies et leurs superbes tenues, les enfants qui jouent avec leurs en bois, les femmes vetues de noir... Je kiffe.




Un papy me propose de manger de la pasteque avec lui (bon c’est comme le concombre, j aime pas), mais cela me permet de discuter avec lui...en allemand. Apres le regime de Ceausescu, beaucoup de familles ont emigré la-bas. C est pour cette raison que certains villageois ici parlent couramment allemand (comme pas mal d endroit d ailleurs en roumanie). Décidément, je n’aurais jamais utilise autant l allemand que depuis ce dernier mois (a Istanbul j ai également pu parler un peu allemand).

Viscri, c’est la campagne roumaine et c est vraiment ce qui me fait kiffer. Dans mon trip en roumanie, je décide de skipper les villes et d aller plutot dans les régions rurales respirer ce bon vieil air pur europeen.




Par la suite, je me dirige a l ouest de la transylvanie dans une région montagneuse : les monts apuseni et plus specifiquement le pays des moti.

J ai reserve une petite pension la bas. 15 euros pour l accomodation, petit dej, pique-nique et diner. Imbattable, je crois que je ne peux pas faire mieux ! C est dans une ferme a 1200 metres d altitude, situee dans un petit hameau tres tres tranquille, entouree de foret de sapin, de paturages verdoyants, de cascades.
Le matin, je me réveille avec le chant des coqs suivi du tintement des cloches des vaches. Et aussi avec cette odeur de pain frais que mon hote prépare dans son four traditionnel (artisanal (ca me rappelle celui de ma grand-mere qu elle nous préparait quand on était petit).

Mes journées sont tres éprouvantes : ballade avec le saint-bernard a travers les alpages et parmi les troupeaux de bete, cuillette de champignons, de murs, de myrtille, jeux avec les enfants des voisins !
Je crois que la Transylvanie est encore une des rares regions en Europe ou les bergers et fermiers ont peur des ours et loups pour leurs betes.



C est un vrai petit paradis et c est assez typique. Je me rends compte que meme au XXIeme siecle, en europe, il existe encore des regions ou les traditions sont restées et ne sont pas (trop) imprégnées du monde moderne. Certains hameaux de la regions ont l’electricite depuis 20 ans !







Le seul truc, c est que je me les caille grave en particulier le soir. Alors pour me rechauffer la famille a un petit remede : la palinka. C est cet alcool de prune qui ressemble un peu a l eau de vie en france. Bon c est sur ca rechauffe. Il y a aussi l affinita, qui est plus une liqueur de mure, c est plus doux et sucré, c est un vrai régal. Les hommes de la ferme le boivent le matin ! Sans doute pour leur donner du courage pour leur journée :) !  Et je pense que lors des hivers tres rigoureux ici, l affinita doit bien les rechauffer.